L’économie mondiale est en crise face à l’impact du coronavirus sur la majorité des entreprises, tous secteurs confondus. Alors que le total des levées de fonds en France au mois d’avril était 30% inférieur à celui de l’année précédente, la situation pèse sur le moral et l’optimisme des entrepreneurs et des investisseurs.
Les entreprises spécialisées dans les levées de fonds et la croissance externe comme Cadénac se posent alors la même question : les opérations d’investissements dans les start-ups et PME vont-elles retrouver des couleurs d’ici la fin 2020 ?
Un contexte difficile qui peut bloquer des opérations
Comme le décrit Amélie Loynard dans son article publié sur Presse-Citron, depuis le début du confinement, l’engouement des investisseurs dans les entreprises de la French Tech s’est significativement ralenti. Ces derniers ont d’abord préféré soutenir leurs participations existantes, plutôt que de soutenir de nouveaux projets. Des levées de fonds de start-ups sont renégociées, voire tout simplement annulées. Mais cette situation n’est pas commune à tous les dossiers.
Ça continue pour des dossiers plus mûrs
De nombreux fonds ont levé de grosses sommes d’argent et ont besoin d’investir. Du coup, les dossiers plus mûrs, soit de PME, soit de scale-ups, continuent à intéresser les fonds.
C’est ce que nous vivons dans cette période étrange, où les premiers RDV se font en visioconférence, avec parfois 3-4 représentants du fonds et 3-4 membres de la direction de l’entreprise. On voit des fonds bien organisés, qui ont bien préparé leurs questions et qui savent gérer la prise de parole, de façon disciplinée, dans une ambiance studieuse et impliquée. C’est presque mieux qu’en « temps normal ».
Pas le bon moment pour initier une levée de fonds ?
C’est la question que beaucoup de chefs d’entreprise se posent, et on les comprend.
Avec plusieurs mois sans activité en 2020, certains objectifs et KPI clés – que ce soit le chiffre d’affaires, l’atteinte de la rentabilité ou le nombre de nouveaux clients par exemple – sont directement impactés. Toutes les sociétés doivent donc mettre à jour leur business plan.
Avec le confinement, même s’il n’est encore pas possible de se déplacer et de rencontrer conseillers, partenaires et potentiels investisseurs, beaucoup d’opérations peuvent se faire à distance, y compris une bonne partie des « Due diligences ».
C’est certain, le moment n’est pas le plus adapté pour initier une levée de fonds ; néanmoins, plus de 63 millions d’euros ont été levés par des start-ups françaises la semaine dernière ! De quoi redonner espoir et garder confiance dans l’avenir.
Les levées de fonds pour renforcer l’économie post COVID-19 ?
Les opérations de « build-up » vont être nombreuses, il faudra les financer. Par ailleurs, le coronavirus va pousser certains secteurs, FinTech, PropTech, MedTech, FoodTech, GreenTech… à se démarquer et à se développer. Une chose est sûre, nous verrons beaucoup d’entrepreneurs et porteurs de projet briller en apportant de nouvelles solutions pour rendre notre pays plus fort, plus protégé… et les levées de fonds suivront !
Ne l’oublions pas, cette crise s’est montrée révélatrice depuis son début. Notamment par la capacité des petites et moyennes entreprises à :
- changer complètement d’orientation pour soutenir les hôpitaux et personnes en première ligne
- mettre en place le télétravail généralisé pour leurs salariés
- s’entraider et se soutenir, montrant ainsi un beau moment d’unité dans la crise que notre pays traverse.
Pour Cadénac, une levée de fonds, ce n’est pas qu’un chiffre que l’on publie pour faire bonne figure. Ce sont des créations d’emplois, des innovations, de la compétitivité… , c’est-à-dire les bons ingrédients pour donner une impulsion positive à l’économie française.
L’avenir est devant nous, construisons-le ensemble !
Source : Maddyness