L’investissement en capital : quel investisseur à quel stade ?

2 juin 2021

Le financement en fonds propres d’une entreprise évolue selon son niveau de maturité. On peut le découper selon 3 segments distincts correspondant à son niveau de développement. D’abord la phase de capital risque, suivie de celle du capital développement, puis vient la phase du capital transmission. 

Si vous ignorez quelle phase correspond à votre PME, Cadénac vous éclaire à travers cet article.

  • Amorçage

L’amorçage est la première opération, elle est la première étape du capital risque. On peut comparer cette phase au semis d’une graine (seed capital en anglais) qui correspond à l’initiation du projet. 

L’amorçage se définit comme le premier apport en fonds propres d’une entreprise à potentiel fondée sur une innovation. Le but est de financer le démarrage de l’activité et donc de faire face aux besoins premiers de cette jeune société, en particulier de la R&D, de l’élaboration de prototypes et démonstrateurs.

Au stade pré-amorçage, au côté des fondateurs, nous trouvons les 3F, Family, Friends and Fools, puis en amorçage ce sont les business angels et certains fonds spécialisés qui viennent compléter le capital.

Les fonds apportés s’élèvent généralement entre 100k et 500k € mais peuvent atteindre plusieurs millions d’euros pour les projets les plus ambitieux.

  • Séries A,B,C…

Toujours qualifiées de capital risque ou venture capital (VC) en anglais, ces différentes séries ne sont pas simplement des lettres de l’alphabet, elles correspondent au nom des nouvelles actions émises à chaque levée de fonds donc à des niveaux de développement différents.

Les éléments qui permettent de distinguer les séries entre elles sont :

  • la maturité
  • le type d’investisseurs impliqués 
  • les objectifs de ces levées de fonds 

La série A est la suite logique de l’amorçage. Elle a pour but d’activer les leviers de traction. Ici, les acteurs sont des fonds d’investissements ainsi que des business angels (bien qu’ils aient une influence moindre). Les fonds levés lors de Séries A sont généralement compris entre 1M€ et 10M€ et financent l’accélération.

La série B intervient pour élever l’entreprise au niveau supérieur, au-delà du stade de développement et aussi pour structurer la jeune entreprise.

Même si les acteurs sont similaires entre la série A et B, les fonds levés sont nettement plus élevés. Pour une série B, les fonds levés sont généralement compris entre 5M€ et 20M€.

La série C consiste en l’injection de capital dans des entreprises à succès dont le modèle de croissance est éprouvé. Si la rentabilité n’est pas encore atteinte en raison de forts investissements, elle est en passe d’y arriver. Le but est donc de maximiser leur investissement initial. On parle ici de levée à plusieurs dizaines de millions d’euros.

  • Introduction en bourse

Pour certains entrepreneurs, l’introduction en bourse est le graal. Pour les entreprises qui connaissent un développement exponentiel, cette opération permet de mobiliser des montants très importants en ouvrant son capital à de nouveaux investisseurs. Outre le financement, l’intérêt de s’introduire en bourse est la liquidité des titres pour les fondateurs et investisseurs historiques, le gain de notoriété, de visibilité et l’accélération de l’entreprise qui en découle. 

  • Capital développement

Le capital développement est la seconde étape qui fait suite à celle du capital risque. Les entreprises qui sont à ce stade ont donc passé le cap des toutes premières années et sont donc “confirmées”. L’ouverture du capital et le renforcement des fonds propres de l’entreprise doivent permettre de passer de nouveaux paliers dans son activité et sa structuration ; cela en accroissant son offre, en menant des opérations de croissance externe ou en accélérant son industrialisation.

Pour les investisseurs, il s’agit d’un financement moins risqué puisque l’entreprise connaît déjà la croissance avec de bons niveaux de rentabilité.

  • Capital transmission LBO 

Le capital transmission s’adresse aux entreprises qui ont des sujets de pérennité capitalistique. Ils peuvent être liés au départ d’un dirigeant fondateur, à une transmission familiale ou encore à l’entrée de managers au capital. Il y a donc la notion de transmettre tout ou partie de sa société ou de réorganiser le capital suite au départ d’un actionnaire. Ces entreprises sont matures et dégagent des cash flow stables. 

Ce capital transmission va généralement de pair avec le rachat des titres de la société cible. Les opérations qui composent ce segment de développement des entreprises recourent essentiellement à des montages LBO (leveraged buy-out).

L’intervention en capital dans une opération de transmission a pour objectif l’acquisition d’une entreprise mature en activité et son financement par un repreneur.

Cette technique s’appuie sur un financement partiel en capital et sur un endettement bancaire qui sera par la suite remboursé avec les remontées de cash-flow provenant de la société cible.

Ce LBO peut permettre de financer :

  • MBO (management buy-out) : Opération de reprise d’une entreprise par son management 
  • MBI (management buy-in) : Reprise d’une société par un cadre extérieur à celle-ci
  • OBO (owner buy-out) : Solution permet aux actionnaires historiques (la famille fondatrice par exemple) de conserver une participation dans le capital de la société transmise.

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