La levée de fonds consiste dans l’apport d’argent frais au capital et au compte courant de l’entreprise, par des investisseurs, personnes physiques ou morales. La contrepartie de l’augmentation du capital par les apports de nouveaux investisseurs est la dilution de la part du dirigeant. C’est le « prix » à payer.
D’expérience, les entreprises concernées par la levée de fonds sont, non seulement les entreprises de croissance et innovantes, les « Jeunes entreprises innovantes », mais aussi les PME , pour peu qu’elles aient un « beau » projet de développement.
À chaque étape de la vie d’une entreprise correspond un besoin de financement particulier. On distingue ainsi plusieurs types de levées de fonds… et plusieurs types d’investisseurs. Le capital-risque finance le démarrage de l’activité et ses premiers besoins (le capital amorçage est l’un des éléments du capital risque, il est le premier apport en capital d’une jeune entreprise de croissance). Le capital développement finance les développements de l’entreprise et des besoins plus conséquents.
Le capital-risque fait appel à des investisseurs qui acceptent un certain niveau de risque ; c’est là qu’on parle de love money, des business angels, des fonds d’amorçage, des capital-risqueurs, des sites de Crowdfunding et de BPIFRANCE.
En capital développement, les investisseurs concernés sont les fonds d’investissement et la Bourse. Et il convient de ne pas oublier les sites de Crowdfunding et BPIFRANCE, également actifs à ce stade.
Dans tous les cas, il s’agit d’une étape décisive pour le dirigeant et pour l’entreprise.
L’augmentation du capital n’est pas anodine, elle transmet un véritable message et influe sur les pouvoirs dont disposent les dirigeants. En effet, une augmentation de capital et l’entrée de nouveaux actionnaires ont tendance à diluer les pouvoirs des actionnaires initiaux et de nouvelles règles de gouvernance vont devoir être définies par écrit, ce qui n’a pas toujours été le cas avant la levée de fonds.
L’année 2020 est très encourageante en terme de levée de fonds. En effet, la France à battu un nouveau record avec 5,4 milliards d’euros de fonds levés par 620 jeunes pousses, dévoile le baromètre EY du capital-risque en France. « A la fin juin, les investissements étaient en régression. Mais le second semestre a permis de passer en positif et de finir à +7 % en valeur », indique Franck Sebag, associé chez EY et auteur du rapport.
Entre 2019 et 2020, la valeur moyenne d’une levée de fonds est passée de 6,9 millions à 8,7 millions d’euros.